« La diversité des outils utilisés par Roland Fuhrmann empêche son enfermement dans une discipline plus qu’une autre. Photos, vidéos, sculptures, installations participent à une forme d’anthropologie qui passe par une production plastique nourrie, qui ne s’interdit rien, pas même l’humour. Tel un patient horloger, Roland Fuhrmann ‚autopsie“, décortique, démonte puis recompose des ‚formes‘ signifiantes : les évolutions d’un corps dans l’espace se figent dans un tracé qui devient sculpture… une étude du système sanguin humain donne corps à une sculpture monumentale devant un hôpital… un diaporama-vidéo accompagné de rires hystériques et obscènes réactive un banal album photo (celui de sa famille allemande pendant la guerre) en témoignant d’une part de mémoire occultée… En résidence à Monflanquin Roland Fuhrmann a relevé certaines spécificités régionales. La présence de ‚palombières‘ perchées à 15 m dans les arbres n’ont pas manqué de l’étonner. Celle de nombreux cadavres d’animaux et de gibier écrasés sur les routes également. » Denis Driffort